Assumer sa sensibilité élevée, pleinement !
Depuis les travaux de découverte du fonctionnement de l’hypersensibilité, par la chercheuse et psychologue américaine Elaine Aron (dans les années 90), bon nombre d’ouvrages sont sortis sur cette thématique. Au gré de l’évolution de la recherche et des témoignages de personnes hautement sensibles, il me semble aujourd’hui facile de se documenter sur ce qu’est la haute sensibilité. Vous me direz qu’il n’y a qu’un pas, de la compréhension au fait d’assumer sa sensibilité élevée. Mais… Il est juste de dire que le chemin peut sembler simple pour certains, et plus compliqué pour d’autres. Oui, il y a un certain nombre d’étapes pour oser être soi, simplement et s’assumer pleinement. Chacun.e peut y parvenir, selon son rythme et grâce à son engagement pour transformer son regard sur son histoire et sa haute sensibilité (si on la vit comme une faiblesse). J’utiliserai dans cet article plusieurs manières de nommer l’hypersensibilité. Vous pouvez vous référer à cet autre article de mon blog: « D’hypersensible à ultrasensible » Voici 3 étapes qui sont aussi 3 façons, d’après moi, d’assumer son haut potentiel sensible. S’aimer avec sa caractéristique, différente des autres. Comme une personne comprend de quelle maladie elle souffre grâce au diagnostic posé, on peut, par la révélation de son hypersensibilité, mettre des mots et du sens sur une souffrance, un décalage, un sentiment d’incompréhension ou d’inadaptation vécus parfois depuis de longues années. C’est un constat de comprendre que cette différence n’est ni une maladie, ni une tare, ni un handicap. Cette différence de ressentis et de fonctionnement s’enracine dans le cerveau et ses connexions neuronales haut dessus de la moyenne. La personne hautement sensible a une sensibilité accrue à son environnement et aux stimuli qui l’ entoure, de manière externe et de manière interne. Etre né.e hautement sensible, faiblesse ou force ? Ce sont 2 facettes d’une même médaille . Faiblesse, oui, si on pense à l’adaptation quasi nulle aux modèles et aux normes du système ambiant, que ce soit au niveau familial, éducatif ou sociétal. Par définition, la personne à la sensibilité élevée perçoit que son bonheur ne se trouvera pas dans la norme. Tant qu’elle n’aura pas compris sa différence, elle cherchera tout simplement à la gommer, à la fuir, à la combattre pour être reconnue, valorisée, aimée. Elle risque de souffrir longtemps, à jouer ce jeu du contorsionniste et de la suradaptation… jusqu’à ce qu’elle saisisse que le problème ne vient pas d’elle. Force, c’est certain, si on pense à ce cadeau extraordinaire qu’offre la sensibilité élevée: l’accès à un grand nombre d’informations rapides et intuitives, qui peuvent servir dans bon nombre de domaines: créativité, écoute active, empathie, innovation, authenticité… Modifier la perception de sa haute sensibilité, en saisissant qu’elle est, en définitive, un véritable don, est donc une étape importante pour s’assumer. Changer son regard pour oser être soi, c’est apprendre à s’aimer de manière inconditionnelle. Selon les expériences vécues dans son passé, il faut être conscient.e que cette transformation du regard sur soi, pour accéder à une estime profonde et enracinée, va demander du courage. Travail d’introspection, guérison des blessures du passé, libération des croyances limitantes, passages à l’action pour changer des habitudes de vie d’auto-sabotage… autant de sorties de sa zone de confort pour apprendre à s’aimer tel que l’on est, avec ce trait de caractère extraordinaire qu’est la forte sensibilité. Vivre entièrement « Dans la vie, on a toujours le choix: aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. » Nelson Mandela Se regarder avec cet oeil d’amour inconditionnel, avec ses ombres et ses lumières, avec ses failles et ses qualités, avec ses peurs et ses désirs, c’est renouer avec une relation plus honnête vis-à-vis de soi et plus apaisée également. Quand on apprend à développer une reliance à soi, plus consciente, plus juste et plus aimante, on apprend aussi à vivre de manière pleine et intense. Ce qui sous-tend des actions plus ajustées à ce que l’on désire profondément. Ainsi, on n’est plus mené.e tout le temps par ses peurs (de manquer, d’être rejeté.e, d’être trahi.e, d’être vide, d’être débordé.e…), mais on agit de plus en plus à partir de cet espace en soi rempli d’en-vies, de désirs profonds de vivre et se réaliser totalement, pleinement, joyeusement. Assumer son hypersensibilité, c’est accepter de lâcher les protections et les masques que l’on s’est construit comme blindages au fait de ne pas être « assez », « sans valeur », « mal ou pas aimé ». C’est prendre son courage à deux mains pour oser se montrer vulnérable et aller guérir l’enfant intérieur blessé. C’est risquer de sortir de sa zone de confort pour aller voir ce que l’on n’a pas forcément envie d’aller regarder, sans savoir encore toutes les potentialités et l’énergie de vie qui vont en ressortir. Je vous conseille fortement le livre de Moussa Nabati, psychanalyste et docteur en psychologie: « Guérir son enfant intérieur -Faire la paix avec son passé « . Voici une petite vidéo où Moussa Nabati explique l’influence de l’enfant intérieur sur la vie professionnelle. Je voudrais souligner qu’il faut aussi s’entourer de personnes vraiment bienveillantes et empathiques, si on décide de faire ce chemin de libération et de guérison. Faire sauter les verrous se fera d’autant plus rapidement et plus efficiente, avec des personnes hypersensibles, coachs ou thérapeutes, qui ont déjà fait ce chemin de libération. Vivre pleinement, c’est aussi, parallèlement à ce chemin de libération, explorer ce qui nous fait vibrer et ce qui nous met en joie. A moins d’être partiellement ou totalement coupé.e de ses ressentis, de ses émotions et de son intuition, l’hypersensible sait et sent, à l’intérieur de soi, ce qui lui fait du bien, ce qui le / la met en mouvement et la rend heureuse. La dimension corporelle est intéressante à intégrer, afin d’explorer, par ses sens, une voie / des voies d’expression : respiration, sport, danse, musique, chant, sculpture, photographie, arts visuels… Libération, expression et reliance à soi et au monde peuvent se vivre de manière concomitante ou avec des allers et retours. Et c’est cool,
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