Vivre avec sa haute sensibilité, passer du mode réactif au mode créatif
Vivre son hypersensibilité en mode « hérisson », c’est chose malheureusement commune pour un bon nombre de personnes à la sensibilité élevée. Un hérisson est un animal inoffensif, qui est souvent la proie des prédateurs comme le renard, le loup, le blaireau… Il n’a d’autre manière de se protéger que de se rouler en boule et d’ériger ses piquants, pour opposer une forte barrière à ses attaquants. Vivre sa haute sensibilité comme quelque chose « d’hyper », qui nous gêne, que l’on trouve ridicule, que l’on cherche à cacher car cela nous fait souffrir, etc, je le compare au comportement du hérisson face à ses adversaires. D’emblée, une personne à la haute sensibilité se vit en mode réactif dans la plupart des domaines de se vie. Je précise que ce mode est courant, tant qu’on n’a pas mis à la conscience et à la connaissance de soi la manière dont on fonctionne, avec cette atypie. Ce mode réactif va survenir dans toutes les situations où on est en relation: avec son incarnation (son corps, son image, son mental, ses émotions, son énergie…), avec les réalités du monde physique (argent, temps…), avec autrui (communication, compréhension, expression, sentiments, besoins…). Je fais ce constat, sans jugement et avec compassion, pour le chemin que j’ai parcouru et pour l’espoir que cela peut vous donner, si vous me lisez. Car ce que je lis, ce que j’entends et ce que je vois souvent, quand des personnes hypersensibles parlent de leur vie au quotidien, c’est « l’enfer ». Je peux tout à fait comprendre, car l’enfer, c’est bien ici, sur terre, quand on se sent « enfermé.é » dans uns prison intérieure, qui nous coupe de relations saines, avec soi, avec autrui, avec le monde extérieur. Lorsqu’on vient de réaliser qu’on est atypique, on peut se sentir soulagé.e, de comprendre enfin pourquoi on se sent en décalage par rapport au monde. On peut se sentir apaisé.e de savoir qu’on n’est pas un extraterrestre, car d’autres fonctionnent comme nous . Ainsi, on n’est pas tout.e seul.e au monde, avec notre différence, invisible à l’oeil nu certes, mais pourtant bien réelle dans nos ressentis et nos sens ! Vivre sa haute sensibilité en mode apaisé, serein et créatif, ça se construit. Mais voilà, passé le temps de la « révélation » de notre hypersensibilité, il est un autre temps encore inconfortable pour arriver à mener une vie unifiée, apaisée et joyeuse. J’ai été témoin d’un certain nombre de transformations de vie; ce qui me fait dire que, OUI, c’est possible de vivre une vie heureuse avec son haut potentiel sensible. Dans le terme HPS, il y a le P de potentiel. Cela signifie que c’est un potentiel, qui est à exploiter, comme c’est le cas quand on trouve une mine d’or. Exploiter son potentiel sensible, cela va demander des efforts et du temps. Sans cela, en effet, ce potentiel peut rester à l’état de friches. C’est là que peuvent survenir alors, avec la durée, la frustration, la colère même ou le dégoût, la culpabilité, la honte, mais encore la peur, l’angoisse. Pour moi, ces symptômes sont synonymes de ce syndrome de l’isolement, cet « enfer », qui nous coupe de nos belles ressources enfouies et des relations avec l’extérieur. Ce syndrome peut s’installer sournoisement, si on se cherche des excuses, en brandissant notre HPS ou les autres qui ne le seraient pas, comme des coupables. Mais la vie est bien plus que cette binarité, avec ces polarités positive et négative. La vie est équilibre et recherche d’homéostasie constante entre les polarités positive et négative, masculine et positive, d’ombres et de lumières… Ainsi, un choix doit se faire pour vivre dans la vraie vie, avec cette caractéristique qu’est le HPS. Cette prise de décision, elle revient à chacun.e : c’est la liberté de choisir une vie souveraine, puissante et enrichissante, par choix de comprendre, d’apprivoiser et d’assumer sa haute sensibilité. La sensibilité élevée n’est pas un handicap, une maladie ou un aspect morbide de notre personnalité. La sensibilité élevée est un chemin magnifique de connaissance et de relation à soi , aux autres et au monde. Alors, es-tu prêt.e à l’emprunter ? Es-tu prêt.e pour vivre ta sensibilité en mode créatif ? J’aime, sur cette photo du hérisson avec cette jolie couronne confectionnée de strass multicolores, voir percer la souveraineté de ce petit animal, à priori craintif. Une jolie métaphore pour transformer notre hypersensibilité en ultrasensibilité, cette sensibilité pleinement acceptée et assumée. Oui, c’est tout à fait cela: quand tu te connais mieux, alors ta vie prend une allure de terrain d’expérimentation et non plus de lutte, d’enfermement ou de tensions perpétuelles. « Le besoin de créer est dans l’âme comme le besoin de manger dans le corps. » nous dit Christian Bobin. Devenir conscient.e de ce qui se joue à l’intérieure de soi, en relation avec l’extérieur, permet d’avoir une connaissance, une prise de recul et une liberté d’action. L’être humain, par excellence, est un être de conscience. D’où son pouvoir créateur, quand il décide de choisir et de prendre des décisions gouvernées non par ses instincts, mais bien pas son coeur et sa mission d’âme. Je ne sais pas si tu l’as compris, mais tu as vraiment de l’or entre les mains, chère belle âme sensible. Tu as à ta portée une multitude d’outils naturels pour créer ta vie: tes ressentis, tes émotions, tes pensées et ton intuition. Une fois que tu acceptes de « déposer les armes » (ces piquants de protection qui sont dirigés vers le monde, mais souvent aussi contre soi) , alors ta vie peut devenir celle que tu rêves, celle que tu inventes, celle que tu crées à chaque instant. Le crois-tu ? Si tu as besoin d’aide un moment, sur ton chemin de connaissance de toi et de transformation, je serais bienheureuse de pouvoir être ton guide temporel, afin que tu puisses reprendre les rênes d’une vie pleine de créativité (terme pris au sens large, pas forcément au sens artistique du terme). Je terminerai cet article, avec une citation de Carl Rogers à méditer:
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